La sélection du roseau est fondamentale, car elle conditionne la qualité du roseau pour la musique.

Au cœur du Var, dans le sud de la France, la famille Van Doren cultive depuis trois générations l’Arundo Donax (également appelée “ canne à musique ” par les Provençaux).

Plusieurs facteurs importants doivent être pris en compte lorsqu’on cultive la canne : les caractéristiques du terrain, l’hygrométrie, le climat, le bon ensoleillement, le vent, qui donnent vie à la canne, sans compter l’expérience et le savoir-faire des hommes qui la cultivent avec passion.

Il ne faut pas moins de quatre longues années de soins et d’attention, avant que la canne ne mérite de porter le nom prestigieux de Vandoren. La canne est cultivée à partir de rhizomes. Au cours de la première année, elle atteint sa taille et son diamètre définitifs. A la fin de la seconde année, après avoir gagné en corps et en force, elle est prête à être récoltée.

La canne est coupée délicatement à l’aide de cisailles conçues pour ne pas endommager les fibres ; la coupe est faite à la main, selon la tradition des vieux compagnons charpentiers. La récolte s’effectue à la lune dure, lorsque tout mouvement de sève s’arrête.

“ M. Van Doren offre une âme à ce petit morceau de canne : elle se révélera un jour avec le talent du musicien”

Les cannes sont alors raclées, coupées en bâtons d’1,80 m environ et exposées au soleil afin qu’elles puissent revêtir leur couleur dorée, qui laisse parfois apparaître des marques brunes. Elles sont ensuite mises en fagots et envoyées à l’entrepôt Vandoren, lieu protégé et ventilé dans lequel elles sécheront pendant deux ans, avant d’être mises en fabrication.

A tous les stades de la fabrication, de nombreux contrôles de qualité sont effectués.

Lorsque la canne est prête à être manufacturée, on réalise la première coupe de l’anche. Cette coupe permet d’obtenir les premières ébauches qui seront ensuite transformées en anches. Ces ébauches sont taillées en biseau (biseautage qui nécessite une précision de l’ordre d’1/100 mm), selon un modèle élaboré par Bernard Van Doren. Ce savoir, transmis pendant trois générations, permet de combiner un nombre infini de lignes et de courbes. M. Van Doren offre une âme à ce petit morceau de canne : elle se révélera un jour avec le talent du musicien.

Une inspection suit chaque étape de la fabrication. Elle permet de vérifier que les anches répondent aux normes de qualité, tant au niveau de la couleur que de l’homogénéité. Si une anche est estimée non conforme, elle est systématiquement écartée de la fabrication.

Chaque canne a sa nature propre qui détermine la force de l’anche. La matière étant naturelle, aucun tube de roseau ne peut être identique à un autre. Après une ultime inspection réalisée par des artisans qualifiés, la signature Vandoren, le code d'authentification et la force sont apposés sur l'anche avant d’être mises sous protecteur et emballées sous “Flow-Pack”.

Les Flow-packs sont ensuite conditionnés dans des boîtes portant un code d'authentification.

Les anches sont fabriquées sous hygrométrie régulée pour une qualité optimale en sortie d’atelier. Pour éviter toute altération des anches dûe à des variations hygrométriques (pendant le transport et le stockage par exemple), Vandoren a conçu un emballage dont l’étanchéité permet de maintenir aussi parfaitement et aussi longtemps que possible les anches dans le même état de fraîcheur qu’à l’issue de leur fabrication. C’est le concept “factory fresh”. Celui-ci est poussé à son maximum avec un emballage unitaire. Chaque anche parvient ainsi jusqu’au musicien dans un état de fraîcheur remarquable.